Pour moi, l’apprentissage actif ne va pas sans l’apprentissage
collaboratif. Les étudiants deviennent alors les principaux acteurs de leurs
apprentissages et les enseignants sont des facilitateurs. Plusieurs y voient la
classe inversée comme une excellent stratégie à adopter. Les étudiants, lorsqu’ils
sont en classe, participent à des échanges, des simulations, réalisent des
projets ou encore résolvent des problèmes avec leurs pairs, appuyés par leur
enseignant.
Plusieurs doutent que ce type d’activités puisse se réaliser
en ligne. Ils se demandent comment des échanges, une présentation ou un travail
en équipe réalisé normalement en classe peut se traduire en ligne. Je ne peux m’empêcher
de sourire lorsque j’entends cela. Avec toute cette mondialisation, je leur
envoie alors cette question : selon vous, comment un groupe d’employés dispersés
à travers le monde peut réaliser un projet de plus ou moins grande envergure ?
Ne sont-ils pas exposés à la distance eux aussi ? Cessons de penser que la
formation distance limite les apprentissages et les activités, trouvons plutôt
la solution en se positionnant comme un expert évoluant dans le monde du
travail au XXIIe siècle et tout sera limpide, les obstacles tomberont.
Walckiers (2004, p.72) identifie « huit avantages de
l’apprentissage collaboratif en ligne sur son équivalent présentiel :
– flexibilité et autonomie ;
– délai de réflexion et esprit critique ;
– formulation textuelle plus formative ;
–mode textuel privilégiant les contenus et équilibrant les
rapports entre apprenants ;
– convivialité, « mutualisation », pluralisme et esprit de
synthèse ;
– émulation, entraînement et entraide ;
– permanence des contributions stimulant leur production et
permettant leur « mutualisation » et leur évaluation ;
– capacité de supervision des animateurs quintuplée. »
Comment tout cela peut se traduire à travers les activités
en ligne ? Maina (2017) parle de blogue, de wiki, de forum, entre autres, où
les étudiants participent à la co-construction des savoirs. Avec les nombreux
outils disponibles via les institutions comme Zoom ou Via ou encore les applications
disponibles sur internet comme Google Drive, Skype et Facebook, les étudiants s’organisent
des groupes pour travailler sur des documents en équipe ou encore organiser des
appels en ligne pour collaborer entre eux au lieu de se déplacer dans l’un des
cafés du coin. Pour présenter le résultat de leur labeur à toute la classe, la
planification d’une classe virtuelle de manière synchrone permet de mettre en
place tout ce qu’il faut pour que le partage se réalise. On peut donc penser
apprentissage actif lorsqu’on pense formation à distance !
Références :
Maina, M.
(Producer). (2017). Les approches pédagogiques actives en ligne. [Vidéo]
Retrieved from https://vimeo.com/200884545/88d668077a
Walckiers, M.
et T. De Praetere. « L'apprentissage collaboratif en ligne, huit avantages qui
en font un must ». Distances et savoirs 2004/1 (Vol. 2), p. 53-75. DOI
10.3166/ds.2.53-75